Idée séjour : au fil du BèsAu cœur de l’Aubrac, le Bès s’écoule lentement et creuse au fil du temps son lit au travers de paysages envoûtants. De ponts en buron, où le granite est omniprésent, il faut très rapidement baisser de rythme et d’intensité pour se laisser porter, depuis les hauts plateaux jusqu’aux gorges de la Truyère. Un formidable voyage.

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Difficile d’échapper à un moyen de locomotion autre que la voiture ou la moto pour, d’abord vous rendre, puis ensuite visiter l’Aubrac. Voici un parcours sur 3 journées qui vous permettra, au fil du Bès, d’apprécier au plus près les charmes incontestables de l’Aubrac.

3 journées thématiques depuis les plus hauts plateaux jusqu’aux gorges encastrées du Bès, au nord de l’Aubrac. Sur votre route, de vastes étendues quasi-désertiques où les troupeaux prennent l’air l’été. Les vaches « Aubrac », aux grands yeux, travaillent sans sourciller pour ouvrir et continuer d’entretenir ces vastes étendues granitiques.

Ce parcours est aussi réalisable en vélo, avec prudence sur les axes importants, avec entrain et délectation sur les grands chemins goudronnés qui sillonnent ces landes sauvages de sources en rivières, de bloc de pierres en buron.

Ce premier jour est l’occasion de découvrir l’essence même de l’Aubrac : ses hauts plateaux, aux allures de steppes asiatiques, qui vous transportent et vous bercent instantanément.

En sortant de l’A75, vous traversez d’abord Saint-Laurent-d’Olt, porte d’entrée aveyronnaise de l’Aubrac, par le sud. La petite route s’élève et laisse bien loin vos moindres soucis. La végétation se raréfie, les troupeaux pointent le bout de leur nez. Vous voici au cœur de l’Aubrac.

Après 30 kilomètres de petites routes du « bout du monde », se dresse la croix de Rode. Petite par la taille, elle est immense par sa beauté et ouvre de manière magistrale les paysages variés de ce bout de France. Ici, stoppez, enfilez vos chaussures de marche et HOP, filez sur les hauteurs du Signal de Mailhebiau, le plus haut sommet de l’Aubrac où la rivière Bès prend sa source.

Prévoyez le pique-nique, là-haut près de la table d’orientation qui vous offre un panorama à 360°. Ou plus bas, sur les tables prévues au refuge des Rajats, jolie bâtisse de pierre qui abrite les randonneurs dans ces terres souvent mouvementées par les effets météorologiques.

Reprenez la route, le temps de découvrir sur votre gauche la tourbière de Montorzier. Garez-vous et, à nouveau, grimpez. Quelques mètres seulement pour découvrir d’abord le buron (typique des plateaux) du Théron Haut, puis celui du Puech-Crémat-Haut. Haut, le mot est lâché, car sur leurs promontoires, ces bâtisses surprenantes font s’écarquiller vos yeux des vues incroyables sur les plateaux de l’Aubrac.

Plus loin, le passage par la station de Brameloup peut être l’occasion d’une pause sportive. Un tour de VTT sur les 3 itinéraires proposés par la station pour vous oxygéner ? Sinon, optez pour une découverte du village de Saint-Chély d’Aubrac. Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, vous pourrez découvrir le Pont des Pèlerins (inscrit sur la liste du patrimoine de l’UNESCO), l’église du XIVe siècle et de jolis lavoirs et maisons à colombages.

Après le passage du Col de l’Aubrac, vous terminerez votre première journée dans les ruelles de Nasbinals, capitale lozérienne du plateau. Ici les hébergements sont nombreux, les lieux de restauration aussi. Ne ratez pas, lors de votre visite du centre-ville, l’église Sainte-Marie de Nasbinals. L’ambiance de ce village d’altitude vous permettra ensuite, de passer une jolie nuit.

Le temps est aussi changeant ici que l’écoulement du Bès. Par chance, nous l’espérons, le soleil pointera le bout de son nez sur les toits de lauzes de Nasbinals. Le temps pour vous d’un petit-déjeuner riche et, pourquoi pas, d’un tour sur le marché local.

Quelques kilomètres à la sortie du village, la Cascade du Déroc est aux yeux de beaucoup LA visite à faire dans les environs. Quelques minutes de marche vous conduiront sur les hauteurs de cette jolie cascade sur le Bès. Soyez ingénieux et, grâce à votre carte, trouvez le moyen de vous rendre au pied de la chute d’eau. La caverne qu’elle renferme vous plongera tout droit dans des légendes pirates, à la recherche du trésor.

En vous dirigeant vers Marchastel, votre prochaine étape, vous traverserez le Bès à nouveau au-dessus d’un superbe pont médiéval en pierre. Le temps d’une petite sieste après la marche du matin ? Marchastel est un repos bienvenu et bienveillant. Ce très joli village renferme d’impressionnantes maisons de granite et, surtout, une auberge digne des meilleurs étoilés de France, la diététique en moins : l’auberge de la Tourre.

Pour digérer ces merveilleux plats de montagne, dont le célèbre aligot, grimpez les quelques mètres du Puech de Marchastel pour admirer à nouveau les plus jolies ondulations des terres de l’Aubrac. Au loin, votre prochaine destination. Le château de la Beaume. À 1.100 mètres d’altitude, il est considéré comme le Versailles du Gévaudan. Il se visite tout l’été.

Votre deuxième journée se terminera sur les bordures du Bès, dans le hameau de La Chaldette réputé pour ses installations de bien-être et de thermalisme. Une nuit bienvenue au bord de ce village à la frontière du Cantal et de la Lozère.

Au son de la rivière, votre matinée ne sera pas chargée. Profitez-en pour vous relaxer à l’espace bien-être de l’établissement de la Chaldette. Bains à remous, hammam, sauna, piscine… face à l’Aubrac. Pour un tarif compris entre 25 et 30€ la 1/2 journée par personne.

Lentement, toujours, dirigez-vous ensuite vers Maurines pour découvrir les gorges du Bès. Chaussures aux pieds, descendez sur ce PR de 2h30. N’oubliez pas votre sandwich pour profiter, sur votre éperon rocheux, de l’incroyable sensation de vide au-dessus d’un Bès qui, parfois, paraît tout petit.

La fin d’après-midi sera l’occasion de rejoindre l’A75 et de repartir dans vos contrées, sans oublier bien entendu la halte obligatoire près du Viaduc de Garabit. Construction ferroviaire magistrale qui sublimera vos dernières photos.

C’est bien évidemment à pieds que l’Aubrac prend d’avantage de sens. Car, lorsque votre marche vous conduira dans les steppes les plus reculées, vous n’aurez d’autre point de repère que les peintures du GR. Les routes s’éloigneront et avec elles leur flot de véhicules. C’est le silence qui vous portera, régulièrement ponctué de cris stridents des rapaces au-dessus de vos têtes. Sur les larges sentes qui composent, entre autres, les chemins de Saint-Jacques ou de Saint-Guilhem le Désert, vous croiserez régulièrement d’autres badauds.

Mais c’est avec les locaux que vous échangerez le plus. Ils vous parleront de leur bout de terre d’altitude, si froide et rude l’hiver, si compliquée lorsque le vent souffle au printemps ou à l’automne. Une météo qui les a forgés, les rendant bruts de décoffrage, mais surtout chaleureux et amoureux de leur nature.

Pendant 7 jours (8 voire 9 pour les plus tranquilles ; 5 à 6 pour les plus sportifs) vous parcourrez l’Aubrac par étapes au fil du Bès. Des chemins variés, où les paysages oscilleront entre étendues vastes, panoramas sur le Massif Central, forêts et gorges creusées dans les plus basses entrailles terrestres.

Il vous sera sûrement nécessaire d’avoir 2 véhicules (l’un au départ, l’autre à l’arrivée), ou d’allonger votre parcours pour partir depuis un village de l’Aubrac grâce au bus, et rentrer ensuite par le train. Mais ces 7 jours deviendront pour vous une bouteille d’oxygène.

Distance : 18 km – À voir : Signal de Mailhebiau, refuge des Rajats, monts d’Aubrac

Au départ de la Croix de Rode, empruntez le PR jusqu’au signal de Mailhebieau avant de redescendre sur le refuge des Rajats et de suivre le GR60 puis ensuite le GRP Tour des monts d’Aubrac. Après un joli pont romain, vous débouchez dans le hameau de La Blatte. Un petit gîte dans un ancien four à pain peut vous accueillir pour la nuit (2 personnes maximum).

Sinon, Saint-Laurent de Muret quelques kilomètres plus loin pourra vous abriter le temps d’une nuit (Privilégiez cette seconde solution car l’étape du lendemain risque sinon d’être plus longue !).

Distance : 15 km – À voir : Pic de Mus, Puech et Truc en Aubrac

Votre deuxième journée débute sous le Pic de Mus (que vous pouvez escalader si le cœur vous en dit !). On vous propose d’utiliser la variante au GRP Tour des Monts d’Aubrac qui vous fera passer par Chaldecoste, non loin du Bès.

Au milieu des sources et de puechs (petites bosses de terres au cœur des plateaux de l’Aubrac), vous trouverez gîte et couverts du côté de Prinsuéjols (5 min A/R) ou à la Ferme des Gentianes. Hameau où vous trouverez aussi le chemin du Puy-en-Velay à Saint-Jacques de Compostelle.

Distance : 13 km- À voir : Pont sur le Bès, Cascade du Déroc, Nasbinals

Le GR65 s’offre à vous jusqu’à Nasbinals. Avant la capitale Lozérienne de l’Aubrac, vous aurez longé le Bès et traversé un superbe pont. N’hésitez pas à faire l’A/R vers la cascade du Déroc, bijou du coin.

Rejoignez Nasbinals, où vous n’aurez aucun mal à trouver couverts et gîte ! Profitez de cette étape un peu plus courte pour vous ressourcer et récupérer dans les ruelles et la très jolie église de Nasbinals.

Distance : 19 km – À voir : le Bès, Brion, La Chaldette

Depuis Nasbinals, quittez les sentiers balisés rouge, jaune et blanc. Empruntez la très poétique « rue de la rosée du Matin ». Puis un bout de D12 pour récupérer le GRP Tour des Monts d’Aubrac en direction de Escudières.

Vos pieds vous conduiront (presque) tout droit vers Brion puis La Chaldette. Pour les remercier, vous pourrez les plonger le lendemain dans l’eau thermale de l’établissement de bien-être. Une belle matinée de repos en perspective.

Distance : 11 km – À voir : Mont Gourgon

Matinée bulles pour après-midi courte. Profitez de l’établissement de la Chaldette le matin avant de reprendre le chemin pour une courte étape de 12 km vers Saint-Juéry.

Les plus courageux escaladeront le mont Gourgon, les autres le contourneront. Notre parcours ne suit pas le GRP, mais libre à vous de privilégier plutôt le parcours du tour des Mont d’Aubrac, vous arriverez à Saint-Juéry pour une distance assez similaire.

À Saint-Juéry, peu de logements, mais quelques chalets tout de même pour votre repos du soir Prévoyez un repas dans le sac !

Distance : 15 km – À voir : Gorges du Bès – la Truyère

Cette 6e étape vous conduit dans les incroyables gorges du Bès, sur le chemin des espagnols, en suivant le GRP !

Le Bès s’élargit ensuite pour rejoindre Albaret-le-Comtal, où vous trouverez logement et nourriture pour votre étape du soir.

Distance : 22 km – À voir : Château de Faverolle, viaduc du Garabit

La 7e étape continue de parcourir le tracé du GRP du tour du Pays de Saint-Flour. Le Bès se jette plus loin dans la Truyère, proche du lac de barrage de Grandval.

Un joli moment qui se terminera par l’arrivée au Viaduc de Garabit. Point final d’un impressionnant parcours entre Aveyron, Lozère et Cantal !

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