Comment préparer sa randonnée itinérante

Tous mes conseils et mes astuces pour découvrir le Massif central à pied et en itinérance. Un voyage de plusieurs jours en randonnée, que je vous aide à préparer : idées d’itinéraires, choix du matériel, transports…

Panneaux directionnels de GR dans le Massif central
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Organiser son itinérance

Étapes par Étapes

Quand vous partez randonnez plus d’une journée, vous entrez dans le monde merveilleux de la randonnée itinérante. Une nuitée (et plus) lors d’un itinéraire de randonnée, sur plusieurs jours, vous permet de découvrir votre environnement d’une autre manière, avec un nouvel œil. Au rythme de la marche. C’est une expérience incroyable.

Dans le Massif central, il est très simple de débuter et de progresser en randonnée itinérante. Nombreux sont les GR (Chemins de Grande Randonnée), les GRP (Chemins de Grandes Randonnées de Pays) et les PR (Chemins de petite randonnée) à serpenter et que vous pouvez associer pour des marches de quelques jours à des treks de plusieurs semaines !

Une randonnée itinérante, en moyenne montagne, ne s’improvise pas totalement, même pour quelques jours. N’oubliez pas de préparer un minimum votre itinéraire et vos étapes, tout en vous laissant quelques possibilités de surprises et d’improvisation. Voici mes quelques conseils, non exhaustifs, tirés de mes propres expériences et apprentissages.

> Tous les GR, GRP et randonnées itinérantes dans le Massif central

Où randonner ?

C’est une question à la fois très simple, mais qui peut devenir complexe. Le Massif central regorge de trésors à découvrir à pied, c’est un secteur doté d’innombrables sentiers balisés et de niveaux très abordables. Cela en fait l’un des territoires les plus appréciés pour la randonnée itinérante !

Il n’y a donc pas de réponse toute faites à la question du lieu. Tous les territoires sont propices à une itinérance et disposent de chemins de Grande Randonnée. Les plus connus, comme le Stevenson dans les Cévennes ou le GR30 en Auvergne. Et d’autres plus discrets, comme le GR470 des Gorges de l’Allier, par exemple.

Faites le point sur votre envie du moment. Découvrir la montagne ? Randonner sur des volcans ? Piquer une petite tête à chaque étape ? Marcher dans des coins isolés et reculés ? Arpenter les forêts ? Faire une itinérance reposante et vivifiante ? Vous trouverez, dans le Massif central, forcément l’itinéraire adapté à vos envies.

Inspirez-vous de mes itinéraires déjà réalisés, de photos que vous trouverez sur différents sites internets, d’ouvrages et de livres de randonnées édités par la Fédération Française de Randonnée, Chamina ou d’autres éditeurs… Et suivez votre instinct et votre envie. Toute itinérance vous offrira quelque chose.

Pour vous aider, je vous ai préparé plus bas une liste de mes itinérances préférées dans le Massif central.

 

Quand randonner en itinérance ?

Une fois répondue à la question du « où ? », il est temps de répondre à celle du quand. Ou l’inverse… Parfois, vous n’aurez d’autres choix que vos jours de congés imposés. Il faudra alors choisir la destination en fonction de plusieurs facteurs (météo, tarifs, ouvertures des hébergements…)

Retenez bien cela : on peut randonner en itinérance TOUTE L’ANNÉE dans le Massif central. Il faudra être attentif au secteur choisi. Évitez les zones de montagne (Sancy, Cantal…) pendant les mois d’hiver, sauf pour une itinérance en raquettes ou en ski (un régal !). Évitez les rock stars des itinéraires durant les mois les plus prisés (Stevenson en juillet et août, Compostelle en mai…)

La météo est un facteur primordial, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des offices et autres organismes de tourisme. Mais sortez aussi des sentiers battus et autres idées reçues. L’une de mes itinérances les plus mémorable s’est déroulée en février dans le Cézallier !

Un week-end prolongé peut suffire à une belle itinérance. Vérifiez bien les tarifs. Dans certaines zones touristiques, des périodes de ponts et de vacances sont propices à des augmentations tarifaires. Inversement, certaines périodes verront l’ensemble des hébergeurs et commerces être fermés : pas évident alors pour s’organiser !

Mes périodes préférées pour l’itinérance : le mois de mai pour les floraisons, le mois de juin pour de longues journées de marche et des belles nuits en bivouac, le mois de septembre pour profiter une dernière fois de l’été, le mois de janvier pour des randos hivernales !

 

Avec qui randonner en itinérance ?

J’apprécie énormément marcher seul en itinérance. Mais j’aime aussi randonner en couple ou entre ami.e.s.

Partir seul.e, c’est l’assurance de vivre pleinement l’itinérance à sa façon, sans compromis et à son rythme. C’est aussi pour certains une source d’angoisse et une crainte (peur de ne pas se repérer, de se faire mal, de déprimer…)

Il y a très peu de dangers à partir seul.e sur les chemins balisés du Massif central, surtout dans les périodes d’affluence sur les principaux sentiers. Vous croiserez d’autres randonneurs. En moyenne montagne et/ou l’hiver, soyez en revanche prudent si vous randonnez en solitaire. Prévoyez, dans tous les cas, un téléphone avec de la batterie et donnez toujours votre itinéraire à vos proches.

À plusieurs, soyez simplement sûr d’avoir tous à peu près le même niveau. Ou alors d’être prêt à faire des efforts et des compromis. Vous allez passer plusieurs jours ensemble, c’est parfois plus dur que l’itinérance en elle-même. Beaucoup ont tendance à surestimer leur niveau, surtout s’ils n’ont l’habitude que des randonnées à la journée. N’hésitez pas à partager des petites randonnées et vous tester avant de vous lancer avec vos équipiers sur des treks de plusieurs jours !

Troisième possibilité, faire appel à des associations ou à des professionnels. Pratique pour les personnes seul.e.s. qui peuvent avoir des craintes. D’autres y  verront plus de convivialité ou de confort. Des associations et clubs de randonnées organisent des sorties à la journée ou sur plusieurs jours. Les accompagnateurs en montagne (Bureau des guides Auvergne par exemple), ou des agences spécialisées (comme Chamina Voyages ou Massif Central Randonnées dans le Massif central), prennent en charge toute la logistique et l’organisation.

 

Quel niveau d'itinérance ?

Ce ne sont pas l’effort et la douleur qui feront d’une randonnée une itinérance inoubliable ! La marche, selon moi, ce n’est pas une course à l’exploit ou au dépassement de soi. Plutôt un retour aux sources et à l’évidence : on a tous besoin de marcher et de se reconnecter à notre environnement. Rien de mieux que l’itinérance pour cela.

Ne surestimez pas votre niveau. Si vous avez l’habitude de faire du dénivelé, soyez sûr.e.s de pouvoir enchaîner sur plusieurs jours. Restez dans votre zone de confort ou légèrement au-dessus. Plus vous pratiquerez, plus vous progresserez.

Le Massif central a cette particularité d’offrir des randonnées pour tous niveaux. Même mon orgueil et mon chauvinisme se mettent de côté pour dire que la difficulté chez nous est en-dessous des grands treks alpins, pyrénéens ou corses.

Si vous marchez déjà 2 à 3 fois par semaine, sur des itinéraires de plus de 3h, vous avez alors un niveau qui vous permettra de pouvoir faire des itinéraires de quelques jours à quelques semaines avec des dénivelés dépassant les 500m D+ par jour, au minimum.

Pour ceux qui débutent, aucun problème non plus. Commencez sur des GR plus accessibles, plus courts. Attaquez-vous d’abord, sur de grands week-ends, à des itinérances avec peu de dénivelés (plateau de l’Aubrac, du Cézallier, Livradois, une partie de la Chaîne des Puys…)

 

Quelle durée ? Quel nombre d'étapes ?

Restez humble, ne vous épuisez pas si vous voulez profiter des bienfaits de l’itinérance et des plaisirs sur votre chemin. Là encore, renseignez-vous avant sur les GR et autres itinérances auprès des professionnels et autres organismes de randonnée.

Votre expérience personnelle sera votre meilleur atout pour répondre à cette question ! Si vous n’en avez pas, et bien commencez par le commencement : entraînez-vous, d’abord à la journée sur de courtes distances, puis en enchainant 2 ou 3 jours de marches (15 km/jour) en rentrant chez vous chaque soir (ou pendant un séjour basé dans le même hébergement et en étoile)

Une fois prêt.e.s, réfléchissez ensuite à votre itinérance. Il n’y a pas de durée idéale. La plupart des randonneurs vous diront qu’il faut, au minimum, 3 ou 4 jours pour que le corps s’habitue à l’effort régulier et pour prendre du plaisir. Personnellement, des courtes itinérances de 3 jours me procurent aussi beaucoup de bonheur.

La plupart des GR conditionnent la durée de votre itinérance, si vous suivez à la lettre le topo-guide. Il vous faudra 8 jours, environ, pour le tour du Cézallier, 14 pour le Stevenson. Vous pouvez aussi combiner plusieurs GR, GRP ou PR pour constituer votre programme personnalisé et choisir ainsi la durée. Au-delà de 2 semaines, je parle personnellement alors d’un voyage en itinérance ou d’un trek. La traversée du Massif central à pied, du nord au sud, pourra par exemple vous prendre entre 1 et 2 mois (une vraie et magnifique expérience !)

Prévoyez chaque jour des étapes comprises entre 15 et 25 km pour une itinérance « confortable » (Entre 5 et 7h par jour). Exceptionnellement, et si cela est nécessaire pour rejoindre des hébergements, vous pouvez monter à 30 km sur la journée. Soyez également attentif.ve aux dénivelés cumulés sur la journée. Plus vous aurez à faire de montées et de descente, plus il vous faudra raccourcir l’étape dans sa distance. Il faut penser vos étapes en nombre de kilomètres, en nombre de mètres de dénivelés et en temps !

Pour ceux qui débutent, je vous conseille vivement de suivre un GR balisé et connu et son topo-guide, ou de faire appel à un accompagnateur qui pourra vous donner toutes ses conseils et ses infos !

Une ressource très utile : le site randonner-malin propose une méthode de calcul pour estimer la durée et les étapes de sa randonnée itinérante.

 

S'informer et se documenter

L’itinérance commence avant le Jour J. Elle se prépare. Il existe plusieurs méthodes pour se documenter et s’informer.

La première, peut-être la principale, ce sont les fameux topo-guides et cartes IGN. Ils sont édités par la Fédération Française de Randonnée (la marque GR leur appartient) ou par des maisons d’éditions telles que Chamina ou Le Vieux Crayon. Ils vous permettent d’accéder à l’ensemble du parcours, des étapes et des cartes correspondantes. Même après 10 ans d’itinérance, je continue de m’en servir régulièrement. Parfois, ce sont même de vrais livres de chevets. Avant d’en acheter, n’hésitez pas à vous en procurer dans vos bibliothèques en prêt.

La seconde méthode pour s’informer, c’est internet. La preuve, vous êtes ici ! Des sites comme les Terres du Milieu peuvent vous donner des conseils, des idées d’itinérances et parfois les cartes correspondantes. Sachez, néanmoins, que tous les parcours ne peuvent pas être toujours mis à jours. Les infos ne sont pas aussi fiables que celles éditées par les professionnels. Je vous donne, plus bas, mes sites préférés pour m’inspirer.

La troisième possibilité, ce sont les dizaines de professionnels de la randonnée qui existent et seront de merveilleux supports à votre préparation. En premier lieu les offices de tourisme, qui vous aideront dans l’organisation et la logistique de votre parcours. Les agences et les accompagnateurs n’ont pas vocation à vous donner gratuitement de l’information, c’est normal la randonnée est leur salaire. Néanmoins certains partagent régulièrement sur internet ou les réseaux sociaux leurs bonnes idées pour les itinérances, leurs coups de coeur. Ils aiment partager leur passion.

Enfin, vous pouvez compter sur vos amie.s, vos connaissances ou d’éventuels événements ou clubs autour de la rando pour vous donner des informations et de bonnes idées de treks. Pourquoi ne pas rejoindre, par exemple, le club des Explorateurs du Massif central que j’ai créé ?

 

 

Carte des gares et GR dans le Massif central

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Transports & itinérance

L’itinérance pédestre est déjà, en soi, un mode de déplacement. Elle permet de vous rendre d’un point A à un point B grâce aux sentiers de randonnée et autres petites routes. Encore faut-il arriver au point A, et repartir du point B ! C’est souvent l’une des difficultés dans le Massif central pour organiser sa randonnée.

Découvrez comment se déplacer sans polluer dans le Massif central.

Privilégiez le train pour vos randos !

Le train ! Ceux qui suivent le blog savent mon amour indéfectible pour ce moyen de transport. Peu polluant, collectif, reposant et sûr. Le train a tous les atouts pour être le parfait allié du marcheur, du randonneur et de l’amateur de nature et de grands espaces.

Le seul petit bémol, qui devient de plus en plus gros d’années en années : l’abandon fréquent du train dans le Massif central. Les lignes principales sont aujourd’hui sous perfusions, résistent tant bien que mal grâce au travail extraordinaire d’associations de défense.

Les dessertes sont de moins en moins régulières, les lignes en mauvais état, les horaires parfois inadaptés. Pourtant, partir d’une gare, cheminer sur les sentiers, atterrir à une autre gare, c’est le voyage idéal. La ligne du Cévenol (Clermont > Alès), celle de l’Aubrac (Clermont > Béziers), celle du TransLozérien (La Bastide > Marvejols), celle du Lioran (Clermont > Aurillac) font partie des principales que j’utilise. Un vrai bonheur !

A lire également : 5 itinérances accessibles en train dans le massif central.

Se préparer à une itinérance

Les chaussures

Rien de plus important, selon moi, que vos chaussures pour une itinérance. Il faut les choisir en tenant compte de plusieurs critères : le terrain, votre morphologie, vos habitudes… De ce choix dépendra une grande partie de la réussite de votre itinérance. Voici un résumé des points importants, que je reprendrai prochainement dans un article dédié.

Il existe d’innombrables possibilités en terme de chaussure. Un pied = une chaussure (ou presque). Sur une itinérance, il vous faudra privilégier la chaussure la plus polyvalente car vous rencontrerez différents types de terrains, de météo… Il faudra faire des compromis. N’oubliez jamais de tester vos chaussures en conditions (sur de longues marches, lors de randonnées à répétition…)

Personnellement, j’avais tendance à mes débuts à acheter des chaussures de gamme assez moyenne et peu chères (Quechua chez Décathlon, Merell chez Go Sport). Ce sont des chaussures suffisantes si vous pratiquez la randonnée de manière peu régulière ou pour des itinéraires faciles. Mais ces chaussures avaient tendance à s’user vite et n’être pas assez performantes sur longues distances…

Désormais, je préfère investir dans ce domaine (quitte à faire l’impasse sur d’autres équipements).

 

Le sac

Avec les chaussures, votre sac va rapidement devenir l’autre équipement primordial de votre itinérance. Parfois vécu comme un « calvaire », porter son sac fait pourtant partie de l’expérience. À condition de ne prendre que l’essentiel et se libérer d’un trop gros poids, vous oublierez vite les difficultés des premières heures et verrez votre sac comme un fidèle compagnon.

Comme pour les chaussures, il existe de nombreux types de sacs avec des caractéristiques spécifiques. Votre choix dépendra de votre itinérance (durée, nuits, saison…) et de votre expérience.Pour une itinérance, et sauf si vous avez prévu un portage de bagage par un prestataire pendant votre randonnée, évitez les sacs à dos à la journée (daypack) ou les sacs de trail. Ils ne sont pas conçus pour de grosses charges, ont peu de capacité et ne sont pas adaptés pour un portage régulier (pas de renforts par exemple…)

Les sacs de randonnée sont, bien entendu, à privilégier pour votre itinérance. Ils sont assez long et englobent, généralement, tout le dos. Selon la marque et le modèle, la rigidité peut varier et ce sera en essayant que vous pourrez vous faire une idée de celui qui vous convient le mieux. Ils disposent de nombreuses poches, idéales pour répartir les poids et accéder plus facilement aux éléments essentiels pour votre marche. Surveillez le poids à vide (qui doit être assez léger), les systèmes d’attaches et de sangles. Les sacs d’alpinismes, en général plus fins et plus longs, peuvent aussi être une solution pour votre itinérance.

Le choix de votre sac se fera, finalement, surtout sur son volume. Exprimé en litres. C’est toujours difficile de savoir quel sac prendre en fonction de la durée et de l’itinéraire choisi. Un conseil (sage), plus vous prendrez un sac avec un gros volume, plus vous aurez envie de le remplir et potentiellement à vous surcharger de choses peu utiles et non essentielles. Cela étant dit, personnellement en itinérance j’utilise des sacs compris entre 30 et 50 litres.

Pour les randonnées à la journée, j’utilise 2 modèles de sacs selon le besoin. Un modèle léger (juste de quoi emporter un coupe-vent, une gourde, une carte, à manger…), le sac basique de chez Décathlon-Quechua 10 litres. Un modèle un peu plus gros pour emporter mon matériel photo, entre autre, et plus d’eau et de couches de vêtements, un sac à dos Millet 30 litres qui n’est plus commercialisé aujourd’hui.

Pour mes itinérances courtes et sans besoin de bivouac, j’utilise le Lafuma Windactive 38 litre. Pour des itinérances plus longues en hébergement ou de courtes itinérances avec bivouac, j’utilise le Lafuma Altiplano 45 litres. Pour des itinérances plus longues, avec bivouac voire en totale autonomie (très rare dans le Massif central), j’utilise un sac Lafuma 50+10 litres. Ce sac est également ma « valise » lors de mes voyages. Très pratique et qui rentre « tout juste » dans le format bagage cabine.

 

L'équipement

Difficile de faire une liste exhaustive de l’équipement tant l’itinérance est spécifique à chacun. Certains ne profiteront de leur randonnée qu’avec un sac bien rempli, d’autres préconisent plutôt l’utlra-light et le dépouillement.

Je serais plutôt de l’avis des seconds avec une spécificité importante : je ne peux me passer d’un minimum de matériel photo et d’un livre ! Il vous faudra trouver l’équilibre entre le « confort supposé » (car ce n’est pas votre matériel qui vous l’apportera) et le poids de votre sac. Il vous faudra également trouver le juste milieu entre vous équiper et laisser de côté.

Un vendeur outdoor vous proposera des dizaines d’articles pratiques, spécialement conçus pour la randonnée et pour « alléger » votre sac, souvent plus chers (et qui s’avéreront souvent inutiles…). Finalement vous alourdirez quand même votre sac, vous dépenserez ET vous consommerez plus (et polluerez plus…)

Un BON vendeur outdoor trouvera le compromis, selon votre itinérance, entre équipement et utilité.

Le matériel (minimum) indispensable pour une itinérance, selon moi :

  • Les 3 couches : léger et respirant, polaire et chaud, imperméable et coupe-vent. Plus du rechange
  • Lunettes de soleil
  • Casquette/chapeau
  • Crème solaire
  • Gants et bonnet (selon saison)
  • Couverture de survie
  • Téléphone
  • Carte
  • Eau
  • Encas

 

L'entraînement

Pour vous préparer et vous entraîner, une seule chose à penser : être régulier et progressif. Ne vous lancez pas dans un trek de plusieurs semaines si vous ne marchez qu’une fois de temps en temps.

Entraînez-vous d’abord sur des balades faciles à la demi-journée/journée, une fois par semaine minimum. Augmentez progressivement la dose, des randonnées plus longues, avec plus de dénivelés, plusieurs fois par semaine (+5km et/ou +200m D+ toutes les 2 semaines, un enchainement de 2 randonnées samedi et dimanche…) L’idée est de préparer votre corps mais aussi de vous faire plaisir. Lorsque l’on goûte à la randonnée et qu’on l’apprécie, en règle générale l’évolution vers l’itinérance se fait assez logiquement.

 

 

LA LOGISTIQUE & LA SÉCURITÉ

DORMIR

En itinérance, le repos est essentiel si vous souhaitez enchaîner les journées de marches. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de passer la nuit. Hôtels, chambres d’hôtes, gîtes ou refuges vous permettront de dormir au sec et sur un matelas, profiter d’une bonne douche et d’un repas chaud. C’est la version confort de l’itinérance, celle qui vous permet de récupérer le mieux et d’être le moins chargé en équipement. Un petit conseil dans les hébergements collectifs, pensez à prendre des bouchons d’oreille (voire un masque pour dormir) : rien de plus désagréable que de ne pas pouvoir se reposer à cause des ronflements ou de la lumière de vos voisins randonneurs.

Les campings sont l’autre solution d’hébergement sur vos parcours. Ils nécessitent que vous emportiez avec vous duvet et tente à minima. Ce qui alourdit, bien entendu, votre sac. Sur place, vous pourrez profiter des sanitaires et peut-être d’un repas chaud (ou de l’épicerie du coin…)

Les plus aventuriers seront tentés par le bivouac. C’est une merveilleuse expérience que celle de dormir sous les étoiles et en pleine nature. Elle nécessite, en revanche, une logistique plus importante que les hébergements classiques (duvet, tente, repas…) Soyez vigilants, on ne peut pas bivouaquer partout dans le Massif central. Les Réserves Naturelles Nationales et la plupart des Espaces Naturels Sensibles sont interdits au bivouac. Lorsque vous vous installez quelque part, vérifiez également que vous n’êtes pas dans une propriété privée et, le cas échéant, prévoyez de demander l’accord au propriétaire.

Bivouaquer veut dire s’installer le temps d’une seule nuit, dès la tombée du jour et jusqu’à l’aube. Cette forme « d’hébergement » est bien plus tolérée que le camping sauvage (rester plusieurs nuits au même endroit, en pleine nature). Je n’ai jamais eu de problèmes avec le bivouac. Mettez-vous dans des endroits sûrs, isolés du vent, éloignés de points d’eau (que vous pouvez polluer par votre présence), de rivières et cours d’eau (qui peuvent monter subitement en cas d’orage) et d’arbres (qui sous l’effet du vent peuvent tomber). Si vous hésitez, ne partez pas bivouaquer seul.e. À plusieurs, pour commencer, voire accompagné.e par un professionnel.

 

MANGER & BOIRE

Si le repos est essentiel, s’alimenter et s’hydrater est vital en randonnée (comme dans la vie de tous les jours, en fait ? ). Prévoyez suffisament d’eau (comptez, au minimum, 1,5/2L d’eau par jour et par personne). Sur les sentiers et les GR les plus connus et empruntés du Massif central, vous trouverez des points d’eau dans de nombreuses étapes. N’oubliez pas de remplir vos gourdes, que vous privilégierez aux bouteilles en plastique ! Pour les coins plus reculés, il existe des pastilles et autre traitement pour les eaux de rivières et de ruisseaux. Soyez néanmoins très prudent avec ces systèmes, à n’utiliser qu’en cas de nécessité. Je n’en ai jamais eu besoin dans le Massif central…

Pour la nourriture, certains sont de grands adeptes des plats lyophilisés. Peu encombrants, ils ont de bons apports nutritifs et ils sont pratiques. Personnellement je n’en mange que très peu en itinérance. Il y en a pour tous les goûts, tous les budgets (et aussi toutes les qualités..). C’est en tout cas une solution à ne pas totalement négliger dans certaines situations et certains parcours.

Le plus souvent, j’emporte une boite réutilisable (type MonBento) que je remplis à chaque étape chez un boucher, un traiteur, dans une épicerie. Et je prévois, en complément et en cas d’impossibilité de ravitaillement sur le chemin, quelques aliments préparés (ayez toujours des barres de céréales par exemple…). En période plus fraîches, certains voudront emporter un réchaud. C’est une bonne idée. Pensez néanmoins que cela va encore ajouter du poids à votre sac et vous encombrer. Si vous ne faites pas de bivouac chaque nuit ou si vous randonnez en plein été, sincèrement je ne suis pas sûr que l’équipement soit indispensable.

Pour les personnes qui sont hébergées « en dur« , généralement vous mangerez un bon repas le soir et pourrez profiter du petit-déjeuner ET d’un pique-nique à emporter (sur demande). La version confort de l’itinérance, encore, qui permet de faire de belles économies (sauf pour le portefeuille) de poids et d’organisation.

 

SE METTRE EN SÉCURITÉ

Attention, une itinérance demande un minimum de jugeotte et de conscience. Il n’y a que peu de risques à randonner, surtout dans le Massif central. Mais les risques ne sont pas à exclure totalement.

Je l’ai dit plus haut, ayez toujours votre téléphone portable avec vous. Si vous êtes en bivouac, il vous sera compliqué de recharger celui-ci. Essayez d’économiser la batterie au maximum (non, pas de lives ou de stories instagram, ça attendra le retour). Votre téléphone pourra vous permettre d’appeler les secours en cas de chute ou de problème de santé. Il permettra également de vous localiser et vous retrouver.

La météo est le point capital de votre randonnée. Renseignez-vous, chaque matin, sur le temps. Partez randonner dans les périodes les plus propices pour chaque territoire. L’orage et le brouillard sont les phénomènes les plus redoutés par les randonneurs (la neige, également, l’hiver…). N’ayez pas peur de raccourcir une étape, de partir plus tôt voire d’attendre le lendemain (si vous n’avez pas réservé l’ensemble de vos hébergements…) pour randonner si la météo n’est pas favorable. En cas d’orage sur votre parcours : ne pas rester sur les sommets, descendre en altitude, éviter les arbres isolés, essayer de vous abriter rapidement ou, si c’est impossible, vous mettre au sol les jambes repliées.

 

NE LAISSER AUCUNE TRACE

On lit très souvent un peu partout que la randonnée est propre. Mouais, encore faut-il prendre en considération son environnement et dans toutes ses composantes. Nous avons parlé des transports, plus haut. Si vous le pouvez, privilégiez le train, le bus ou la marche à 100%.

Côté matériel, je ne reviens pas sur ce que j’ai également dit au cours de cet article. Ne consommez pas trop, une paire d’affaires et de rechanges suffiront (et votre sac n’en sera que plus léger). Plus vous achetez de l’équipement, plus vous créez de la pollution dans la fabrication et l’acheminement de celui-ci. Privilégiez du durable, du solide… Bannissez au maximum le plastique (bouteilles, plats préparés, compotes à boire..). Prévoyez un sac poubelle ou une poche fermée de votre sac pour rapporter avec vous vos déchets (et les jeter au fil de votre parcours dans des poubelles), même les déchets « biodégradables ». Vous vous souviendrez de la nature que vous avez traversée, l’inverse ne doit pas être vrai !

Lors de votre itinérance, soyez le plus discret possible, notamment lorsque vous traversez des environnements naturels protégés. Ne faites pas trop de bruit, restez au maximum sur les sentiers (pour ne pas marcher sur une flore rare, idem pour votre bivouac), si vous apercevez des animaux, écartez-vous en… Pour vos besoins, la meilleure solution est encore de vous retenir. Dans le Massif central et sur les GR, il existe de plus en plus de WC publics ou accessibles (villages, toilettes sèches installées sur le parcours…) Si c’est impossible, éloignez-vous des cours d’eau, creusez si possible un trou ET récupérez votre papier toilette pour le mettre dans un sac poubelle ! Stop au PQ sur le bord des chemins…

 

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