Voilà des sentiers centenaires qui, à eux seuls, témoignent de l’histoire de la marche. Dans le Massif central, on est gâtés. Il existe, parmi d’autres voies, celle de la Via Arverna, plus discrète mais qui parcourt des territoires préservés. C’est sur celle-ci que je vous emmène.
C’est une démarche spirituelle, religieuse, sportive, touristique… Il y a autant de pèlerins que de raisons, qui poussent chaque année les randonneurs à parcourir les principaux sentiers vers Compostelle. Ce sont surtout 4 chemins « originaux » que décrivait déjà en partie Aymeri Picaud au XIIe siècle : la via Turonensis (voie de Tours), la via Lemovicensis (voie Limousine), la via Tolosana (voie de Toulouse) et LE chemin par excellence au cœur du Massif central la via Podiensis (la voie du Puy, désormais GR65). Depuis 1998, ces chemins de Compostelle sont inscrits au patrimoine de l’UNESCO.
À ces grands axes, qui pour certains revêts l’été un caractère d’autoroute, se greffent des sentiers plus discrets. Formant sur la France et le Massif central un réseau d’artères et de veines rejoignant le sud et l’Espagne. La Via Arverna est de celles-ci. Créée, entretenue et promue par des bénévoles et des passionnés, elle part de Clermont-Ferrand pour rejoindre Cahors en passant par Rocamadour.