C’est sans doute l’étape la moins intéressante du parcours. Bien rattrapée par le départ depuis Figeac, une charmante cité médiévale à découvrir. Prenez le temps de flâner dans les ruelles avant votre départ.
Le chemin parcourt un sous-bois avant de remonter à travers les champs jusqu’au Mas de la Croix. Ici, le GR65 continue sa route vers Cajarc et commence officiellement le GR651. Prenez la direction de Béduer OU des Bédigas (en fonction de votre hébergement). J’avais, personnellement, opté pour le gîte des Bédigas, sans passer par Béduer.
Seconde étape, la plus longue de mon périple. Depuis Les Bédigas, le GR651 s’approche enfin du Célé. Ici, la rivière se faufile au travers de larges champs. Les paysages n’ont encore rien de rare.
Les choses sérieuses commencent lorsque vous arrivez à Corn, après avoir traversé le Célé. Ce petit village, anciennement fortifié, est charmant. Vous découvrez de vieilles maisons Quercynoises, mais aussi des grottes fortifiées. Sous le lavoir (dont l’eau coule depuis une résurgence), le village de Corn a aménagé une aire de repos le long du ruisseau, avec quelques arbres fruitiers en « libre service ». Une très belle initiative.
Vous traversez une nouvelle fois le Céle. Entre Corn et Espagnac-Sainte-Eulalie, la prochaine étape, vous découvrez l’un des paysages qui m’a le plus surpris (et le plus séduit). Le long du Célé, à travers une dense forêt, on a une sensation de bout du monde et de fraîcheur : l’Amazonie n’est pas si loin. Un passage qui se termine près de la résurgence de la source bleue. L’un des meilleurs moments de ma traversée de la vallée du Célé.
Après avoir longé, par la route, le Célé, la tour et le clocher de l’ancien prieuré d’Espagnac Sainte-Eulalie apparaissent comme par enchantement. Le hameau s’enroule autour des vestiges des anciennes murailles fortifiées et de cette bâtisse du XIIIe siècle, remaniée depuis. Une très jolie halte, près de la rivière, avant de retrouver les hauteurs des Causses et ses points de vue.
La première hauteur rencontrée s’appelle, d’ailleurs, le Causse. Vous redescendez, ensuite, vers Brengues en passant sous une impressionnante falaise. Ici se cache une première ruine troglodyte, le château des anglais (vous croiserez d’autres lieux de ce nom au fil de votre découverte du Célé). D’autres vestiges et constructions troglodytiques ainsi qu’un château privé sont visibles à Saint-Sulpice.
Enfin, après une dernière remontée et une longue boucle, ponctuée de grottes et de dolmens (ils sont nombreux dans le Lot !), vous descendez progressivement vers Marcilhac-sur-Célé. Un petit village qui ressemble en tout point de vue à ce que mon imagination s’était faites du Lot. Cette ambiance du « sud », ces belles maisons, ces ruelles où les chaises et les bancs vous attendent pour des heures de discussions avec les habitants.
Finissez votre longue étape de la journée en visitant l’Abbaye de Marcilhac-sur-Célé. Avant une nuit plus que méritée à l’excellent gîte de Galance, où l’accueil a été divin, la bière rafraichissante, la nuit reposante. Ne manquez pas les très belles cartes postales de Marion Jourdan, l’une des filles des propriétaires.